Jugement de celui qui n'accomplit pas la prière

Le jugement du musulman qui n'accomplit pas la prière obligatoire, c'est qu'il commet un grand péché, il n'est pas déclaré mécréant tant qu'il ne renie pas son caractère obligatoire.

L'Imam Mouslim a rapporté dans sons sahih que le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit :

بَيْنَ الرَّجُلِ وَبَيْنَ الشِّرْكِ وَالْكُفْرِ تَرْكُ الصَّلاةِ 

(bayna r-rajouli wa bayna ch-chirki wa l-koufri tarkou s-salah)

Ce hadith ne signifie pas que celui qui délaisse la prière est mécréant, mais ce qui est visé, c'est qu'il ressemble au mécréant par le manque de considération qu'il attache à l'importance de la prière. Ceci indique la gravité de son péché.

Al-Boukhariyy a rapporté que le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit :

سِبابُ المُسْلِمِ فُسوقٌ وَقِتالُهُ كُفْرٌ

(sibabou l-mouslimi fouçouqoun wa qitalouhou koufr)

ce qui signifie :« Insulter le musulman est un grand péché et le combattre ressemble à la mécréance (koufr) [- tant ce péché est grand, le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam l'a fait ressembler à la mécréance, mais il ne s'agit pas d'un koufr qui ferait sortir de l'Islam -] ».

La preuve qui confirme cette interprétation, c'est la parole de Allah ta^ala qui a mentionné dans le Qour'an deux groupes qui se sont entretués et qui ont été appelés « mou'minin » (croyants) dans Sa Parole ta^ala :

وَإِن طَائِفَتَانِ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ اقْتَتَلُوا

(wa 'in ta'ifatani mina l-mou'minina qtatalou)

qui signifie : « Si deux groupes de croyants s'entretuent » [sourat Al-Houjourat / 'ayah 9].

Cela ne signifie donc pas que le simple fait de combattre un musulman fait sortir de l'Islam [- même si le terme employé dans le hadith est le mot koufr -].

Une preuve supplémentaire qui confirme la signification du hadith précédemment cité, c'est la parole du Messager de Allah, salla l-Lahou ^alayhi wa sallam :

خَمْسُ صَلَوَاتٍ كَتَبَهُنَّ اللهُ تَبَارَكَ وَتَعَالى عَلَى العِبَاد مَنْ أَتَى بِهِنَّ

 

لَمْ يُضَيِّع مِنْهُنَّ شَيئًا اسْتِخْفَافًا بِحَقِّهِنَّ كَانَ لَهُ عِنْدَ اللهِ تَبَارَكَ وَتَعَالَى

 

عَهْدٌ أَنْ يُدْخِلَهُ الجَنَّة وَمَنْ لَمْ يَأتِ بِهِنَّ فَلَيْسَ لَهُ عِنْدَ اللهِ عَهْدٌ

 

إِنْ شَاءَ عَذَّبَهُ وَإِنْ شَاءَ غَفَرَ لَه

(khamsou salawatin katabahounna l-Lahou tabaraka wa ta^ala ^ala l-^ibad, man 'ata bihinna lam youdayyi^ minhounna chay'an istikhfafan bihaqqihinna kana lahou ^inda l-Lahi tabaraka wa ta^ala ^ahdoun 'an youdkhilahou l-jannah ; wa man lam ya'ti bihinna falayça lahou ^inda l-Lahi ^ahdoun 'in cha'a ^adh-dhabahou wa 'in cha'a ghafara lah)

ce qui signifie : « Ce sont cinq prières que Allah tabaraka wa ta^ala a prescrites pour les esclaves. Celui qui les accomplit, sans en diminuer quoi que ce soit par manque de considération envers leurs mérites, a une promesse de la part de Allah tabaraka wa ta^ala de le faire entrer au Paradis. Quant à celui qui ne les aura pas accomplies, il n'aura pas de promesse de la part de Allah : s'Il veut, Il le châtiera [- par Justice de Sa part -] et s'Il veut, Il lui pardonnera [- par miséricorde de Sa part, c'est-à-dire qu'Il le fera entrer au Paradis -] » [hadith rapporté par l'Imam 'Ahmad dans son Mousnad].

Ainsi, la parole du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam qui signifie "et s'Il veut, Il lui pardonnera" indique que celui qui n'accomplit pas la prière n'est pas déclaré mécréant, car nous savons que Allah ne pardonne pas la mécréance.

C'est ainsi que nous prenons connaissance de la signification de ces hadith, en les explicants conformément à ce qui est parvenu dans le Qour'an, et conformément à ce qui est parvenu dans le hadith.