L'auteur, que Allah lui fasse miséricorde, a dit :

Chapitre : Les piliers de la prière sont au nombre de dix-sept :

·           Le premier : L'intention dans le cœur d'accomplir l'acte. On précise la prière qui a une cause ou un temps particulier. On fait l'intention d'accomplir une obligation si c’est pour une prière obligatoire.

·           Le second : Dire de façon à s'entendre soi-même comme pour tout pilier oral : Allahou 'akbar.

·           Le troisième : La position debout dans la prière obligatoire, pour celui qui le peut.

·           Le quatrième : La récitation de la Fatihah, avec la basmalah c'est-à-dire :

[ بِسْمِ اللّهِ الرَّحمنِ الرَّحِيم]

et avec les lettres doublées. Il est une condition de réciter les 'ayah sans faire d’interruption qui excède le temps d’une respiration et dans l'ordre, de sortir les lettres de leur point de prononciation et d'éviter toute erreur qui change le sens, comme le fait de prononcer avec le son "ou"  la lettre ta' de 'an^amta. L'erreur de récitation qui ne nuit pas au sens est interdite mais n'annule pas la prière.

·           Le cinquième : L'inclination qui consiste à abaisser le tronc vers l’avant de sorte que les paumes des mains puissent atteindre les genoux.

·           Le sixième : La quiétude dans l'inclination, d’une durée équivalente à celle de la parole soubhana l-Lah : c’est d'immobiliser tous les membres à leur place simultanément.

·           Le septième : Se redresser en se relevant en position debout après l'inclination.

·           Le huitième : La quiétude dans la position debout.

·          Le neuvième : La prosternation par deux fois. Elle consiste à poser le front découvert, tout entier ou en partie sur son lieu de prière en s'appuyant dessus, et en faisant en sorte que la partie inférieure du corps soit plus élevée que la partie supérieure, en posant aussi une partie des genoux, une partie du plat des mains et du plat des orteils. Certains savants en dehors de l'école de jurisprudence de l'Imam Ach-Chafi^iyy ont dit que le fait que la partie inférieure du corps soit plus élevée que la partie supérieure n'est pas une condition de validité de la prosternation. Selon eux, si la tête est plus élevée que le postérieur, la prière reste valable.

·           Le dixième : La quiétude dans les prosternations.

·           Le onzième : La position assise entre les deux prosternations.

·           Le douzième : La quiétude dans la position assise.

·         Le treizième : La position assise pour réciter le dernier tachahhoud et ce qui le suit c'est-à-dire l'invocation en faveur du Prophète (as-salatou ^ala n-Nabiyy)puis le salam –le salut rituel de clôture–.

·           Le quatorzième : Le dernier tachahhoud en disant :

التَّحِيَّاتُ المُبَارَكَاتُ الصَّلَوَاتُ الطَّيِّبَاتُ لِلّه

At-tahiyyatou l-moubarakatou s-salawatou t-tayyibtou lil-Lah,

السَّلاَمُ عَلَيْكَ أَيُّهَا النَّبِيُّ وَرَحْمَةُ اللهِ وَبَرَكَاتُهُ

as-salamou ^alayka 'ayyouha n-Nabiyyou wa rahmatou l-Lahi wa barakatouh,

السَّلاَمُ عَلَيْنَا وَعَلَى عِبَادِ اللهِ الصَّالِحِينَ

as-salamou ^alayna wa^ala ^ibadi l-Lahi s-salihin,

أَشْهَدُ أَن لاَ إِلهَ إِلاَّ اللهُ وَأَشْهَدُ أَنَّ مُحَمَّداً رَسُولُ الله

'ach-hadou 'an la 'ilaha 'il-la l-Lah

wa 'ach-hadou 'anna Mouhammadan raçoulou l-Lah.

·           Le quinzième : L'invocation en faveur du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam (as-salatou ^ala n-Nabiyy) dont le minimum est : اللَّهُمَّ صَلِّ عَلَى مُحَمَّد (Allahoumma salli ^ala Mouhammad) ce qui signifie : "Ô Allah, honore et élève davantage en degré Mouhammad".

·           Le seizième : Le salam dont le minimum est de dire : السَّلاَمُ عَلَيْكُم (as-salamou ^alaykoum).

·           Le dix-septième : L'ordre. De sorte que si on l’abandonne délibérément, comme par exemple si on se prosterne avant de s’incliner, la prière est annulée.

Mais si c’est par oubli, qu'on revienne au pilier omis pour l'accomplir, sauf si on se trouve déjà dans le pilier correspondant de la rak^ah suivante ou plus avancé encore. La rak^ah du pilier omis est dans ce cas complétée par le pilier correspondant de la rak^ah suivante et ce qui le suit, et tout ce qui a été fait par inattention n’est pas pris en compte. Par conséquent, si on ne se rappelle avoir omis l'inclination qu'après s'être incliné ou dans la position debout qui vient après l'inclination ou dans la prosternation qui vient à la suite, ce que l'on a fait entre l'inclination omise et l'inclination de la rak^ah suivante n’est pas pris en compte.

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