Réplique à ceux qui interdisent le tabarrouk


[- le tabarrouk, c'est la recherche des bénédictions par les traces physiques du Prophète -]

Les compagnons recherchaient les bénédictions par les traces physiques du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam au cours de sa vie et également après sa mort. Les musulmans n'ont cessé de suivre cette voie jusqu'à nos jours.

On connaît la permission de cette pratique par les actes du Prophète lui-même puisqu'il a partagé ses cheveux lorsqu'il s'est fait raser la tête durant le pèlerinage d'adieu. Le partage de ses cheveux a été cité par Al-Boukhariyy et Mouslim d'après le hadith de 'Anas. Dans la version de Mouslim, 'Anas a dit : "Après qu'il a accompli le lancer à Jamratou l-^Aqabah, puis l'égorgement de son sacrifice, lorsqu'il a accompli le rasage des cheveux, il a tendu au barbier la partie droite de sa tête ; celui-ci l'a rasée, puis le Prophète a appelé Abou Talhah Al-'Ansariyy et lui a donné les cheveux et lui a dit :

اقْسِمْهُ بَيْنَ النَّاسِ

(iqsimhou bayna n-nas)

ce qui signifie : « Partage-les entre les gens »" [fin de citation]. Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a indiqué cela à ce compagnon pour qu'il les distribue aux gens.

Al-Boukhariyy et Mouslim ont également rapporté le hadith suivant :

الرَّسُولُ قَسَّمَ شَعَرَهُ وَوَزَّعَهُ بَيْنَ النَّاسِ لِيَتَبَرَّكُوا بِهِ

(ar-raçoulou qassama cha^arahou wa wazza^ahou bayna n-naci

liyatabarrakou bihi)

ce qui signifie : « Le Messager a partagé ses cheveux et les a fait distribuer aux gens afin qu'ils en recherchent les bénédictions ».

Ceci comporte donc un tabarrouk [- une recherche de bénédictions -] par les traces physiques du Messager salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Il a distribué une partie de ses cheveux aux gens pour qu'ils en recherchent des bénédictions et qu'ils demandent l'intercession à Allah par ce qui provient de leur Prophète et par recherche de l'agrément de Allah.

Quant au partage des ongles, l'Imam Ahmad a rapporté dans son Mousnad que le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam s'est coupé les ongles et les a distribués aux gens, et il est connu que cela n'était pas pour que les gens les mangent mais pour qu'ils en recherchent les bénédictions (tabarrouk).

L'Imam Al-Bayhaqiyy a rapporté dans son livre Dala'ilou n-Noubouwwah et Al-Hakim dans Al-Moustadrak ainsi que Ibnou Hajar et d'autres, avec une chaîne de transmission du degré du sahih, que le compagnon Khalid Ibnou l-Walid [- qui était surnommé Sayfou l-Lah -] avait perdu sa toque le jour de la bataille de Yarmouk. Il a alors demandé à ce qu'on la retrouve, et lorsqu'elle a été retrouvée, Khalid a dit : « Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam avait fait une ^Oumrah et s'était rasé la tête. Les gens ont alors pris les cheveux des côtés et je les ai précédés pour la mèche du haut du front. J'ai placée cette mèche dans cette toque. Depuis, je n'ai pas été présent lors d'une bataille, l'ayant sur moi, sans que la victoire ne me soit accordée ».

Ceci est une preuve que les compagnons recherchaient la bénédiction par les traces physiques du Prophète.

Adh-Dhahabiyy a rapporté dans le livre As-Siyar que ^Abdou l-Lah Ibnou 'Ahmad Ibnou Hanbal a dit : « J'ai vu mon père prendre un des cheveux du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam et le poser sur sa bouche pour l'embrasser. Je pense l'avoir vu le poser sur son œil, le plonger dans l'eau et boire de cette eau en recherchant grâce à elle la guérison ».

Il a aussi été rapporté de ^Abdou l-Lah le fils de l'Imam 'Ahmad Ibnou Hanbal qu'il a dit : « J’ai demandé à mon père quel était le jugement de l'homme qui touche le minbar qui se trouve dans la mosquée du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, et qui recherche les bénédictions [- at-tabarrouk -] en le touchant, qui l'embrasse, qui fait la même chose avec la tombe du Prophète en espérant la récompense de la part de Allah ta^ala. L'Imam Ahmad a dit : "Il n'y a pas de mal en cela».

Une autre preuve qui indique le caractère permis du tabarrouk, c'est ce qu'a rapporté Al-Hakimque le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam avait mis de sa salive dans la bouche d'un enfant qui était atteint par un jinn mécréant. Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam avait dit à ce jinn :

اخرُج عَدُوَّ الله أنا رسولُ الله 

('oukhrouj ^adouwwa l-Lah ; 'ana raçoulou l-Lah)

ce qui signifie  : « Sors ! Ennemi de Allah, je suis le Messager de Allah ». Le jinn est alors sorti et l'enfant a guéri.

Il est aussi permis de rechercher les bénédictions par les vêtements que le Prophète portait, et c'est ce qu'a rapporté l'Imam Mouslim dans son Sahih que 'Asma' la fille de Abou Bakr As-Siddiq avait présenté un jour une tunique longue [- qu'on appelle en arabe une joubbah -] et qu'elle avait dit : "C'est la tunique du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam. Elle se trouvait chez ^A'ichah [- la soeur de 'Asma et la femme du Messager de Allah -] ; lorsqu'elle est morte, je l'ai récupérée. Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam la portait ; et nous la lavons pour les malades et nous cherchons par elle la guérison" [- c'est à dire qu'ils utilisaient l'eau qui était entrée en contact avec la tunique du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam, pour la faire boire à ceux qui étaient malades, et ils guérissaient ainsi par la volonté de Allah -].

Après ces quelques preuves [- et il en existe encore beaucoup d'autres -], il n'y a aucune considération à donner à la prétention de ceux qui renient le tawassoul et qui renient le tabarrouk, que ce soit durant la vie du Prophète ou après sa mort.