L'auteur, que Allah lui fasse miséricorde, a dit :

La troisième sorte, les paroles : elles sont très nombreuses et on ne peut les énumérer exhaustivement. Parmi elles, il y a traîter un musulman de mécréant, en visant par là qu’il est véritablement mécréant, c'est-à-dire que ce n’est pas dans le simple but de le considérer comme ressemblant aux mécréants. Il y a par exemple la raillerie au sujet d’un des noms de Allah ta^ala, de Sa promesse ou de Sa menace, pour quelqu’un à qui il n’échappe pas que ceci est relatif à Allah soubhanah. Comme dire : (si Allah m'ordonnait de faire telle chose, je ne le ferais pas) ou (si la qiblah était changée vers telle direction, je ne m'orienterais pas vers elle pour prier) ou (si Allah me donnait le Paradis, je n'y entrerais pas), par dédain ou par entêtement dans tout cela. Comme dire encore : (Si Allah me punit parce que je ne prie plus avec la maladie que j'ai, Il sera injuste envers moi). Ou dire au sujet d'un acte : (c'est arrivé sans que Allah l'ait prédestiné) ; ou dire : (Si tous les prophètes) ou (tous les anges) ou (tous les musulmans témoignaient devant moi de telle chose, je ne l'accepterais pas d'eux) ; ou dire : (Je ne ferai pas ceci, même si c'est recommandé) dans l'intention de se moquer ; ou dire : (Si Untel était prophète, je ne croirais pas en lui) ; ou dire à un savant qui donne un avis de jurisprudence dans la Loi : (Qu'est-ce que c'est que cette loi ?) en voulant dédaigner la Loi de l'Islam, ou dire : (La malédiction de Dieu est sur tous les savants) en visant par-là la généralisation globale. Mais si quelqu’un ne vise pas par-là la généralisation globale mais a seulement voulu maudire par cette phrase des savants particuliers en présence d’un contexte indiquant cette restriction, en raison du mal qu’il pense d’eux, il ne devient pas mécréant, même si ses propos ne sont pas saufs de désobéissance ; ou dire : (Je n'ai plus rien à voir avec Allah) ou (avec les anges) ou (avec le Prophète) ou (avec l'Islam), ou dire : (Je ne connais pas ce jugement) en voulant ironiser sur le jugement de la Loi de Allah.

 

Il y a aussi dire après avoir rempli un verre : [وَكَأْساً دِهَاقاً ] (wa ka'san dihaqa) [An-Naba' / 34] ; ou après avoir achevé une boisson dire : [ فَكَانَتْ سَرَاباً ] (fakanat saraba) [An-Naba' / 20] ; ou au moment de peser ou de mesurer un volume : [ وَإِذَا كَالُوهُمْ أَوْ وَزَنُوهُمْ يُخْسِرُونَ ] (wa 'idha kalouhoum 'aw wazanouhoum youkhsiroun) [Al-Moutaffifin / 3] ; ou à la vue d'un rassemblement :  [وَحَشَرْنَاهُم فَلَمْ نُغَادِرْ  مِنْهُمْ أَحَداً ] (wa hacharnahoum falam noughadir minhoum 'ahada) [Al-Kahf / 47], tout ceci pour rabaisser la signification de ces 'ayah et de même en toute situation où le Qour'an est utilisé dans ce but. Si ce n'était pas dans ce but-là, celui qui le dit ne commet pas de mécréance, mais le Chaykh 'Ahmad Ibnou Hajar Al-Haytamiyy a indiqué que ce n’est pas loin d’être illicite.

 

De même, devient mécréant celui qui insulte un prophète ou un ange, ou dit : (Je serais un vrai proxénète si je priais), ou (Je n'ai rien gagné de bon depuis que je fais la prière) ou bien (la prière, ce n'est pas pour moi) en voulant se moquer ; ou celui qui dit à un musulman : (Je suis ton ennemi et l'ennemi de ton Prophète) ou bien à un descendant du Prophète : (Je suis ton ennemi et l'ennemi de ton ancêtre) en visant le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam ; ou celui encore qui dit des choses du même genre que ces expressions laides et abominables.

 

De nombreux spécialistes du fiqh, tels que le spécialiste du fiqhanafiyy Badrou r-Rachid et le juge malikiyy Al-Qadi ^Iyad en ont énuméré beaucoup. Il convient donc d'en prendre connaissance car celui qui ne connaît pas le mal risque d'autant plus d'y tomber.

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